Toujours pas d’évolution positive pour le jeune bovin

La tension est toujours très importante pour les jeunes bovins : le marché est encombré et la demande export reste limitée et très ciblée. Les retards d’enlèvements provoquent un alourdissement des carcasses pénalisant encore plus cette production qui se retrouve sur le marché intérieur.

Des reports de commande commencent à se faire ressentir au niveau des GMS et de la RHF car le différentiel tarifaire entre les génisses et les jeunes bovins de même conformation varie de 0,45 à 0,70 €/kg de carcasse. Ce climat dépressif est étendu à l’ensemble des marchés européens qui se retrouve dans la même situation que la France.

Un jeune bovin charolais de 420 kg valorisé à 2,97 €/kg donne une vente de 1 247 €. La valeur du broutard de 270 kg il y a 10 mois était proche de 800 € et le coût alimentaire moyen est d’environ 1,5 € par jour (très variable en fonction du mode de conduite). Le bilan est une marge nulle sur l’animal et dont très négative si les charges fixes de l’éleveur sont prises en compte.

Une relance de la consommation de la viande bovine et une meilleure maîtrise de la production est donc indispensable pour enrayer cette crise qui pourrait laisser beaucoup de producteurs sur le carreau.