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Article 13 :

Environnement : des atouts à valoriser

Moins consommatrice en intrants et en énergie, l’herbe reste en place toute l’année et laisse moins de résidus. Elle se révèle ainsi plutôt «propre».

Sous une prairie de longue durée, les pertes d’azote sont modérées. Le bilan est nettement favorable pour les prairies fauchées et un peu moins pour les pâtures. Les déjections, du fait de leur répartition irrégulière, ne sont pas toujours bien valorisées. Ces rejets ne posent pas de problèmes avec des conduites extensives.

En revanche, les prairies exploitées de manière plus intensive reçoivent une fertilisation azotée pour le rendement. Les rejets des animaux, et notamment les pissats, sont en partie lessivés. En outre, les retournements de prairies libèrent une quantité assez importante d’azote susceptible lui aussi d’être partiellement perdu. Ces prairies intensives peuvent ainsi se placer au même niveau qu’un maïs bien conduit sur le plan des pertes en azote.

 

Les prairies stockent du carbone

Le bilan est très différent pour le phosphore. Dans ce cas, les pertes se font par ruissellement. En couvrant le sol en permanence, la prairie est à l’abri de cette pollution. Même si la mise en place de bandes enherbées et de couverts végétaux permet de réduire le ruissellement avec du maïs, on ne parvient pas à supprimer cet inconvénient.

En termes de pollution par les phytosanitaires, la prairie sort également gagnante. Hormis un éventuel traitement à l’implantation, voire un rattrapage localisé pour lutter contre le rumex, la prairie se passe très bien de traitements chimiques, quand le maïs en reçoit deux en moyenne. Là aussi, des mesures de précaution ont été prises par les agriculteurs, mais cela ne suffit pas à supprimer les pertes. Il faut aussi raisonner le respect de l’environnement de manière globale, Gros consommateur d’énergie, le traitement mécanique n’est pas la panacée, même s’il permet de limiter les traitements chimiques.

L’évaluation des émissions de gaz à effet de serre (GES) est plus récente et se révèle plus complexe. Les ruminants produisent du méthane, un gaz à effet de serre. En augmentant la productivité par vache, on réduit ces émissions, ramenées au volume de lait. La moitié des GES émis par un élevage se compose de méthane. Le reste est formé d’oxyde nitreux (N2O) et de gaz carbonique (CO2). Ce dernier provient des carburants tandis que le premier est issu des réorganisations dans le sol. Au bout du compte, le total des émissions brutes varie peu d’un système laitier à l'autre. En revanche, le calcul des émissions nettes, qui prend également en compte le stockage de carbone, est favorable à l’élevage en général, et surtout aux systèmes herbagers. Un hectare de prairie stocke en effet 500 kg de carbone. A l’inverse, le maïs accentue indirectement la déforestation au Brésil. Un facteur difficilement mesurable mais néanmoins incontestable.

Enfin, l’énergie est aussi à prendre en compte dans l’impact des systèmes sur l’environnement. Curieusement, les premiers bilans énergétiques effectués par l’Institut de l’élevage montrent peu d’écarts entre les systèmes, quand on ramène les consommations au volume de lait. Le maïs tire profit de sa productivité laitière. « Nous n’en sommes qu’au début de ces travaux, mais nous allons les affiner car l’énergie pèse aujourd’hui 10% du coût de production du lait », précise André Le Gall à l’Institut de l’élevage.

 

 

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par Pascale Le Cann, Jean-Michel Vocoret, Dominique Grémy et Nicolas Louis

(publié le 7 avril 2008)

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