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Gaec Gaudy-Chemin Ferré : « Nos bovins ont toujours de l’herbe de qualité »

Sylvain, son frère Vincent et leurs parents, Francis et Catherine (Saint-Pierre-Chérignat, dans la Creuse) utilise la somme des températures pour organiser la conduite du pâturage de son troupeau de limousines.

Echanger. Francis, Vincent et Sylvain Gaudy (de gauche à droite) discutent régulièrement sur leur gestion de l’herbe avec leur technicien Bruno Simon (à droite) lors de formations mises en place par le GDA de Bourganeuf.

 

« Auparavant, nous avions des dates clés pour nous repérer dans la gestion de l’herbe, se souvient Sylvain Gaudy. Par exemple, au 1er mai, il fallait avoir terminé deux cycles de pâturage dans les parcelles que nous ne voulions pas faucher. Mais ce n’était pas précis et, si les conditions météorologiques étaient mauvaises, la pousse était décalée. »

Le Gaec Gaudy-Chemin-Ferré – Sylvain, son frère Vincent et leurs parents, Francis et Catherine –, à Saint-Pierre-Chérignat, dans la Creuse, possède un troupeau de 200 mères limousines inscrites. Désormais, ils utilisent la somme des températures.

Un outil simple qui les guide depuis deux ans dans la gestion du pâturage tournant. Il leur est fourni par la chambre d’agriculture dans le cadre du programme « Herbe et fourrage », financé en partie par la région Limousin.

A partir du 1er février, les températures moyennes journalières, bornées à 0 et 18°C, sont cumulées. Dès de mars, chaque semaine, la chambre d’agriculture envoie par SMS ou courriel un relevé de la somme des températures atteintes aux éleveurs qui le souhaitent.

 

Mise à l’herbe. Cette année, la mise à l’herbe est retardée de huit jours, en raison des températures basses de début d’année.

 

 

 

Eviter les gaspillages

L’intérêt est d’éviter la fauche de refus. « La somme des températures permet aussi de lisser le manque d’herbe après les fauches, à la mi-juillet », ajoute Bruno Simon, conseiller à la chambre d’agriculture de Bourganeuf.

Premier repère à ne pas manquer : 350°C. Il correspond à la mise à l’herbe précoce. Au Gaec Gaudy-Chemin-Ferré, seuls les primipares, les laitonnes, les bovins à l’engrais et ceux destinés à être vendus comme reproducteurs sont rentrés en bâtiment.

Le reste du troupeau hiverne sur les parcelles les plus portantes. « A partir de 350°C, nous faisons un rapide passage sur toutes les parcelles pour les déprimer », explique Sylvain. Les animaux n’y restent que trois ou quatre jours pour ne pas pâturer trop ras.

« Une mise à l’herbe précoce évite aux éleveurs de se laisser déborder par l’herbe par la suite, constate Bruno Simon. Ils sont un peu sceptiques au début car ils ont l’impression qu’il n’y a pas assez d’herbe. Mais 7 ou 8 cm suffisent. »

Le second repère, c’est la barre des 550°C. « Il faut arrêter le déprimage, sinon l’épi est coupé et les rendements en foin sont divisés par deux », précise Bruno Simon. Au Gaec Gaudy-Chemin-Ferré, une centaine d’hectares sur les 230 ha sont donc retirés du pâturage pour être fauchés ou enrubannés.

Entre 550 et 750 °C, les hauteurs d’herbe sont mesurées pour évaluer les stocks d’herbe sur pied. Si les volumes sont trop importants, une parcelle peut être retirée du pâturage et fauchée.

Mettre en place cette technique a demandé aux associés une organisation préalable pour cloisonner les parcelles et les attribuer à chaque lot. Toutefois, tout est calé avant le printemps, ce qui simplifie le travail par la suite.

 

 

Du pâturage tournant depuis 1985

« C’est moi qui ai mis en place le pâturage tournant en 1985, se souvient Francis Gaudy. Avec le technicien de la chambre d’agriculture, nous avons cloisonné les grandes parcelles pour les adapter au troupeau. Et à chaque agrandissement, nous avons appliqué le même principe. » Aujourd’hui, sur 240 ha, l’exploitation compte une centaine de parcelles. En moyenne, chaque lot d’animaux tourne sur sept parcs. « Nous manipulons souvent nos animaux, ainsi ils sont plus dociles », note Sylvain Gaudy. Les quatre associés ont mis en place un assolement comprenant du maïs, des céréales et des prairies à base de dactyle et de trèfle blanc. Ces dernières sont refaites tous les dix ans. La première année, pour faciliter la gestion, elles sont enrubannées.

 

par Carole Hiet

(publié le 23 avril 2010)

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