«Nous sommes prêts pour la transformation et la distribution, mais nous n’avons pas les volumes. Il faudrait doubler la production au cours des cinq prochaines années. Les moyens mis dans la reconversion ne sont pas suffisants», affirme Jean-Marc Vincent, agriculteur dans le Perche et président de l’Union des éleveurs bio (Unebio).

Cette structure regroupe au niveau national onze groupements ou associations, représentant 1.300 éleveurs.

L’abattage se fait dans les abattoirs du groupe Terrena à Alençon (Orne) et Villers-Bocage (Calvados), à raison de 80 à 90 bovins par semaine.

«Notre objectif est d’abattre 120 animaux par semaine à l’horizon de 2009 et d’assurer la majorité de la découpe à Alençon», ajoute Jean-Marc Vincent.

Elargir la gamme

Au niveau de la Normandie, l’Unebio représente deux cents producteurs à travers Normandie viande bio. Cette structure évolue et devient la SARL «Normandie fermes bio».

«Notre volonté est d’élargir la gamme avec des légumes et des produits laitiers, en partenariat avec Biolait», explique Alain Delangle, agriculteur dans l’Orne et gérant de la SARL.

Avec l’abattoir Teba (Tradition et bio associés) de Parigny (Manche), cette nouvelle société vise les filières de proximité: la restauration hors domicile et les circuits courts (vente directe, paniers, marchés). Ses locaux sont installés à Burcy (Calvados) dans le cadre du «Biopôle du bocage». «Notre objectif est maintenant d’évoluer vers une société coopérative d’intérêt collectif en ouvrant le capital à d’autres producteurs, aux transformateurs et aux consommateurs, explique Alain Delangle. Nous créerons ainsi une filière régionale autour d’une économie solidaire.»

par Jean-Claude Ballandonne

(publié le 14 mars 2008)