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Théâtre: Cultiv’actrice dans l’âme (16-01-2008)

Pour sortir de chez elle, oublier le travail et aller à la rencontre des autres, Roseline Bernat, installée dans l’Aude, joue dans une troupe de théâtre.

Avant la représentation, la tension monte. «Est-ce qu’il y a du monde?», se demande Roseline Bernat, en tirant le rideau pour jeter un œil dans la salle. Ce dimanche, à Serviès-en-Val, dans l’Aude, le temps n’est pas très beau, mais les spectateurs n’ont pas hésité à sortir de chez eux, et le foyer rural se remplit. Depuis ce matin, la troupe des Cultiv’acteurs est en ébullition. Il a fallu installer les décors, régler les lumières, gérer les entrées... Après avoir revêtu son costume, Roseline a relu son texte une dernière fois. Dans un quart d’heure, elle va monter sur scène. «Au début, j’ai le trac. Puis une fois passées les premières répliques, je me régale. J’oublie le travail, je suis ailleurs. C’est une autre façon de voyager», explique cette agricultrice, installée à Missègre.

Dans ce petit village, il n’y a que soixante habitants mais les activités ne manquent pas. Roseline a d’abord chanté dans une chorale. Puis il y a cinq ans, une troupe de théâtre s’est créée à l’initiative de l’instituteur. «Il nous a appris à dire des textes et nous a fait travailler le mime. Avec lui, nous avons joué Feydeau, Molière, Courteline, Pagnol.» Tous les acteurs sont bénévoles et se retrouvent un soir par semaine pour répéter. «Cela me permet de sortir de chez moi et de décompresser. J’en ai besoin pour garder un équilibre», affirme Roseline, qui chante aussi tous les quinze jours au sein d’un petit groupe.

Un plaisir partagé

Elle partage ce goût du théâtre avec Yves, son compagnon, Adrien, son plus jeune fils, et Antoine, son père, qui a encore une bonne mémoire à 84 ans! «Le plus dur, c’est d’apprendre le texte. Je le travaille quand je garde les brebis, explique-t-elle. Yves, lui, l’affiche dans son tracteur.» Ces acteurs amateurs ne se prennent pas au sérieux, mais cherchent quand même à obtenir le meilleur résultat possible. Ils accueillent chaque année de nouvelles personnes dans leur troupe. «C’est un bon moyen pour faire connaissance avec ceux qui arrivent dans le village et pour les aider à s’intégrer», relève Roseline. Elle a ainsi rencontré une photographe anglaise, avec qui elle a publié un livre sur la vie quotidienne des paysans de ce coin des Corbières (1).

La pièce d’aujourd’hui, «Cochon rose et tableau noir», raconte l’histoire de deux familles qui se disputent le même pré depuis des générations. Ecrite et mise en scène par Rose-Marie Gouzy, qui a été institutrice à Missègre, elle plaît aux acteurs. Ils y trouvent des échos de leur histoire et s’approprient le texte sans problème. «Quand une réplique sonne juste, c’est plus facile d’entrer dans le jeu et de trouver le ton pour y répondre», constate Roseline.

Une partie de la pièce est écrite en occitan. Les spectateurs le comprennent pour la plupart et savourent les bons mots. Les relations entre les personnages prennent vie. La magie du spectacle fonctionne et chacun oublie le temps qui passe. «Quand je rentre chez moi, je suis heureuse à l’idée d’avoir partagé de bons moments et d’avoir donné du plaisir aux autres.»

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(1) «Rencontres sur les chemins de terre». Contact: rosiline.bernat@wanadoo.fr .

Pour une représentation

- Trouver une salle. Les municipalités acceptent souvent de prêter gratuitement la salle polyvalente ou le foyer rural pour un spectacle lorsque l’entrée n’est pas payante. Si vous pouvez vous appuyer sur une association, c’est mieux. Si besoin est, elle négociera avec la mairie et prendra la communication en charge. Prévoyez des affiches et des programmes, et n’oubliez pas d’informer la presse pour les annonces.

- Droits d'auteur. Si la pièce a été déposée à la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), il faut demander l’autorisation de la jouer et prévoir de régler des droits, dont une partie sera reversée aux auteurs. Pour une représentation dont l’accès est gratuit, le tarif est de 61,5 euros. La SACD a des représentants dans chaque département. Ils épluchent les programmes culturels pour vérifier le paiement des droits. Renseignements: www.sacd.fr .

par Frédérique Ehrhard

(publié le 16 janvier 2008)

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