Moissonneuses-batteuses, ensileuses, presses, enrubanneuses, etc. : selon la récolte à effectuer, le matériel utilisé n'est pas le même.
La moissonneuse-batteuse est utilisée pour récolter les céréales, le maïs, le colza et les protéagineux. La même machine sert pour toutes ces cultures, seule la tête de récolte et certains réglages changent. La moissonneuse-batteuse a deux fonctions principales : couper la plante et sépare ensuite le grain de la paille.
La première fonction est réalisée par la tête de récolte : il s’agit d’une simple barre de coupe pour les céréales, les protéagineux et le colza qui sectionne la plante avec ses scies placées au ras du sol et l’amène ensuite vers la moissonneuse-batteuse au moyen d’une vis sans fin. La largeur moyenne d’une barre de coupe se situe entre 5,40 et 6,10 mètres. Certaines atteignent 12 mètres. Pour les plantes écartées de plus de 45 cm comme le maïs et le tournesol, la coupe s’effectue au moyen de becs cueilleurs qui passent entre chaque rangs. Une moissonneuse classique reçoit un bec cueilleur de six à huit rangs.
Une fois la récolte entrée dans le corps de la moissonneuse-batteuse, elle passe à travers plusieurs rotors en acier dont la fonction est de séparer le grain de la paille. Le grain tombe alors sur des grilles vibrantes qui le débarrassent de ses impuretés. La paille sort par l’arrière de la machine tandis que le grain est stocké dans une trémie dont la capacité est comprise entre 6 000 et 9 000 litres. Une fois la trémie pleine, le chauffeur de la moissonneuse-batteuse effectue la vidange dans une remorque au moyen d’une vis sans fin. Moins de cinq minutes suffisent pour vider une trémie.
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La fonction d’une ensileuse est de couper une plante fourragère (maïs ou herbe) en morceaux de 5 à 20 mm. Le produit ainsi obtenu est tassé dans un silo et fermente pendant plusieurs mois pour fournir l’ensilage utilisé dans l’alimentation du bétail.
Dans le cas du maïs, l’ensileuse broie une plante entière. Elle nécessite donc une puissance très importante. Certains moteurs d’ensileuse atteignent 1 000 ch mais la puissance moyenne se trouve plutôt autour de de 600 ch.
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La chaîne verte comporte toutes les étapes de la fenaison : fauche de l'herbe, fanage et andainage.
La coupe de l'herbe est réalisée avec une faucheuse. Il s'agit d'un outil attelé derrière le tracteur. Sur une barre sont placés plusieurs disques ou tambours garnis chacun de deux ou trois couteaux. La rotation des disques ou des tambours entraîne la coupe de l'herbe au ras du sol. La largeur de coupe moyenne est de 3 mètres. Certains modèles sont équipés d'un conditionneur qui casse le fourrage pour accélérer son séchage. Le conditionnement s'effectue soit en passant le fourrage entre deux rouleaux, soit en le projetant sur des doigts métalliques en rotation.
Une fois l'herbe fauchée, elle est laissée en andains dont la largeur est équivalente à celle de la barre de coupe. Pour accélérer le séchage, il faut éparpiller le fourrage sur la largeur la plus importante possible. C'est le rôle de la faneuse. Cet outil est composé de plusieurs petits rotors munis de dents qui projettent l'herbe sur toute la surface de la parcelle. Les faneuses travaillent en moyenne sur 6 à 8 mètres.
Lorsque l'herbe a suffisamment séché, elle doit être regroupée en un andain dont la largeur est équivalent à celle du pick-up de la presse. L'agriculteur utilise alors un andaineur, encore appelé rateau. Il s'agit d'un, deux, voire quatre gros rotors garnis de dents qui ratissent le fourrage et le regroupent.
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Les presses permettent de conditionner le fourrage ou la paille pour les transporter vers l'exploitation. Le conditionnement peut s'effectuer sous deux formes : balles rondes et balles carrées.
Les presses à balles rondes sont les moins coûteuses et elles sont utilisées prioritairement pour le foin. Le fourrage est ramassé par un pick-up garni de dents monté à l'avant de la presse. Il est ensuite introduit à l'interieur de la chambre principale. Il est enroulé par des courroies ou des rouleaux jusqu'à former une balle de 0,80 à 2 mètes de diamètre. Lorsque la chambre est pleine, une ficelle ou un filet est déposé sur la balle pour la maintenir. Les modèles les plus simples sont dits à chambre fixe, c'est-à-dire qu'il n'est pas possible de changer le diamètre de la balle. Sur les modèles plus élaborés à chambre variable, le diamètre peut varier de plus de 50 cm. La taille des balles a de l'importance pour le remplissage des plateaux de transport.
Les presses à balles parallélépipédiques ou presse à haute densité sont utilisées en priorité pour la paille. La matière est ramassée par un pick-up, sur le même principe qu'une presse à balles rondes. La paille est ensuite poussée dans le canal par un piston. Lorsque le canal est rempli, la balle est liée avec une ficelle puis la confection d'une nouveau ballot démarre.
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Le principe de l'enrubannage est relativement récent. Il consiste à enrouler un film plastique autour d'une balle de fourrage humide pour la conserver. Cette solution est une alternative à la confection d'un silo. Il faut compter en moyenne 1,2 euro de film par balles.
Il existe deux solutions techniques pour enrouler le film : soit la balle est placée sur une table tournante et le film est déposé par un bras fixe, soit la balle est fixe et deux bras satellites tournent autour pour déposer le film. Il est possible d'enrubanner des balles rondes ou carrées.
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Il existe des machines spécifiques pour la récolte de toutes les cultures spécialisées comme la betterave, la pomme de terre et les légumes. Seules les machines pour les betteraves et les pommes de terres font l'objet d'une production en grande série. Les récolteuses de légumes sont produites en très petites quantités et souvent adaptées à la demande du client.
Les arracheuses de pommes de terre et de betteraves présentent quelques similitudes. Dans les deux cas, il faut d'abord se débarrasser de la partie « verte » avec une effeuilleuse. Les racines ou les turbercules sont ensuite déterrées avec de passer au travers de divers systèmes qui les débarrassent de la terre. La récolte est alors transférée dans une remorque. Certaines récolteuses de pommes de terre intègrent des tables de tri sur lesquelles des salariés effectuent un repérage manuel des mauvais tubercules et préparent la mise en Pallox (type de caisse).
Visionnez l'arrachage de betteraves avec une intégrale Holmer Terra Dos T3 et la présentation d'une arracheuse de pommes de terre Grimme.
par Corinne Le Gall
(Mis à jour le 13 janvier 2010)
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