Selon la culture à implanter et le travail du sol à effectuer, l'agriculteur aura le choix entre plusieurs types de matériel.
Les outils de travail du sol sont des matériels tirés par un tracteur dont l’objectif est de préparer la terre avant le semis. Ils entrent en action dès la fin de la récolte. Plusieurs outils se succèdent pour préparer le lit de semences.
1.1. Les décompacteurs
Egalement appelés sous-soleurs, les décompacteurs sont des outils à dents droites ou courbées conçus pour éclater les blocs de terre compacts qui se sont formés en profondeur et peuvent empêcher le développement racinaire de la future culture. Les décompacteurs sont constitués de plusieurs lames droites ou courbées qui travaillent à 40 cm de profondeur. La largeur de travail est de 2,5 ou 3 mètres.
1.2. Les déchaumeurs
Les déchaumeurs sont utilisés pour découper et enfouir les résidus de paille après la récolte. Ils travaillent sur une profondeur de 3 à 10 cm et généralement à grande vitesse (de 10 à 15 km/h). Il existe deux types de déchaumeurs : lourds et légers. Les déchaumeurs lourds sont aussi appelés cover-crops.
Ils sont formés d’un châssis en X garni de disques crénelés de 50 à 60 cm de diamètre. Les déchaumeurs légers sont composés de deux rangées de disques de 45 ou 55 cm de diamètre montés sur des suspensions indépendantes. Ils sont actuellement à la mode.
Il existe une troisième catégorie : les néodéchaumeurs. Ils sont constitués d’une ou deux rangées de dents avec une pointe à ailette suivies par des disques de nivellement et d’un rouleau. On trouve aussi des déchaumeurs à dents.
1.3. Les charrues
La charrue est employée pour labourer la terre, c’est-à-dire la retourner par bandes. Elle est constituée d’une poutre principale sur laquelle sont fixés les corps garnis de socs à chaque extrémité. Les deux socs d’un corps travaillent alternativement puisque la charrue est retournée en bout de raie pour pouvoir labourer en aller-retour. La charrue française moyenne comporte entre 4 et 6 corps mais on trouve sur le marché des modèles de 12 corps.
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1.4. Les herses rotatives
La herse rotative est le moyen le plus couramment employé pour affiner la terre après le labour. Il s’agit d’un outil animé par la prise de force du tracteur. La herse comprend une rangée de dents qui tournent sur elles-mêmes par paire. La grande vitesse de rotation des dents casse les mottes de terre et les émiette. Un rouleau situé derrière la rangée de dents rappuie le travail pour laisser un lit de semence nivellé.
Les rouleaux sont destinés à rappuyer le sol. L’objectif est d’assurer un bon contact entre la graine et le sol après un semis ou de niveler le lit de semences avant le passage du semoir. Il existe une multitude de rouleaux. La plupart sont relativement lourds afin d’aplanir la terre. Le rouleau le plus courant est le packer en acier garni de petites dents crénelées.
Il existe deux grands types de semoirs : les semoirs en ligne pour les céréales et le colza et les semoirs monograines pour les grosses graines comme le maïs.
2.1 Les semoirs en ligne
Les semoirs en ligne utilisés pour l’implantation des graines de blé, d'orge, de colza et d'autres petites graines. Les graines sont stockées dans une grande trémie. Elles sont mises en terre par des petits socs ou par des disques. Des tuyaux les amènent derrière les socs ou entre les disques. L’écartement entre les éléments de semis est très faible afin d’assurer une bonne densité de semis. Pour passer de la trémie aux éléments de semis, la graine est transportée soit par densité après passage dans un dispositif de tri par rouleau (semoir mécanique), soit par une soufflerie (semoir pneumatique). La largeur moyenne d’un semoir à céréales est de 3 ou 4 mètres. Les modèles de 6 mètres se développent dans les zones de grandes cultures. Il est possible de monter le semoir directement sur la herse rotative pour économiser un passage. On parle alors de combiné de semis.
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2.2. Les semoirs monograines
Ils sont utilisés pour les grosses graines comme le maïs et le tournesol et pour les graines plus petites qui nécessitent une grande précision (betterave et certains colzas). Comme pour un semoir en ligne, l’implantation est réalisée par un disque ou un soc mais les similitudes s’arrêtent là. L’écartement entre les éléments est plus élevé (75 cm pour un maïs par exemple). Il n’y a pas de grande trémie pour stocker les graines mais chaque élément possède son propre petit réservoir de semences. Les graines descendent une par une vers le soc ou le disque grâce à un disque de transport qui fixe les graines dans un alvéole ou sur un trou en créant une dépression. Ce disque permet de ne déposer qu’une graine à la fois. On peut changer de disque pour modifier l’écartement entre les graines sur un même rang. Le nombre de trous sur le disque détermine la densité de semis.
2.3. Les semoirs directs
Le semis direct et le semis simplifié sont deux techniques en plein essor. Le semis direct consiste à implanter les graines sans aucun travail du sol, directement sur les chaumes. Le semis simplifié est une technique intermédiaire qui consiste à maintenir certaines interventions comme le déchaumage mais qui proscrit le labour. L’objectif de ces techniques est de limiter le nombre de passages d’outils. Ces semoirs sont conçus sur le même principe que les semoirs en ligne mais les disques et les socs ont une action plus agressive que sur les engins classiques. La pression sur ces éléments est aussi plus importante afin de pénétrer dans la terre peu travaillée.
3. Les distributeurs d’engrais
Les distributeurs d’engrais sont utilisés pour apporter l’engrais minéral, qui se présente sous forme de granulé. 90 % des distributeurs d’engrais sont portés, c’est-à-dire qui sont installés à l’arrière du tracteur. Le distributeur est composé d’une grande trémie dans laquelle l’agriculteur verse son engrais. Sous la trémie se trouvent deux disques tournant en sens inverse. Chaque disque est garni de pales. Les billes d’engrais tombent sur les disques et sont projetées sur les côtés par les pales. La largeur d’épandage est variable selon les modèles, de 12 à 44 mètres. Pour travailler près des bordures ou des cours d’eau, l’agriculteur descend un déflecteur qui réduit la distance de projection. Il existe quelques modèles traînés qui sont en fait de grosses remorques avec des disques de distribution à l’arrière.
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Le pulvérisateur est l’outil le plus utilisé sur une exploitation céréalière. Il est employé pour appliquer tous les produits phytosanitaires ainsi que l’engrais liquide. On considère que chaque année, le coût des produits pulvérisés est équivalent au prix de l’appareil.
Le fonctionnement du pulvérisateur est très complexe et fait appel à un ensemble de tuyaux et de vannes. Il est composé de deux cuves : la cuve principale qui comporte la bouillie (le mélange entre le produit phytosanitaire et l’eau) et de la cuve de rinçage qui embarque de l’eau claire pour rincer le pulvérisateur en fin de traitement. Une pompe transporte la bouillie de la cuve principale vers la rampe. La largeur de rampe varie de 12 à 44 mètres selon les modèles. La moyenne française est de 24 mètres. Un système électronique complexe permet de gérer la dose de produit pulvérisé au litre près afin d’éviter les gaspillages et les pollutions.
Les pulvérisateurs se déclinent en trois catégories : les modèles portés, montés à l’arrière du tracteur, les modèles traînés tirés par le tracteur et enfin les automoteurs qui ne nécessitent pas de tracteur.
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par Corinne Le Gall
(Mis à jour le 13 janvier 2010)
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