Le tracteur est l’engin de base d’une exploitation agricole. La puissance d’un tracteur moderne s’échelonne entre 70 et 380 ch, la puissance moyenne des tracteurs neufs vendus en France se situant autour de 125 ch. Le poids moyen d’un tracteur est de 45 kg/ch. Il travaille près de 800 heures par an, en moyenne.
Sur une ferme classique, il est courant de trouver au moins quatre tracteurs : un engin dit « de tête » dont la puissance atteint 140 ch en élevage et peut dépasser 200 ch en grandes cultures. Ce tracteur est réservé aux travaux lourds (labour, décompactage...). Il est assisté par un tracteur plus léger de 100 à 130 ch dont la fonction sera de réaliser les travaux nécessitant moins de puissance comme les traitements, la fertilisation et le transport. Enfin, un ou deux tracteurs âgés de plus de dix ans et d’une puissance de 80 à 100 ch complètent le parc. Ils sont affectés aux travaux courants dans les cours de ferme, à l’alimentation du troupeau ou encore à l’entretien du réseau d’irrigation.
Plus de 90% des tracteurs vendus aujourd’hui sont équipés de quatre roues motrices. Sur certains modèles de plus de 300 ch, des chenilles remplacent les roues pour augmenter l’adhérence tout en préservant les sols. Cette pratique est encore marginale en France.
La vitesse de circulation des tracteurs est limitée à 40 km/h en France mais beaucoup d’engins limités à 25 km/h sont encore en circulation.
Transmission de la puissance aux roues
La transmission est le centre névralgique du tracteur. Elle doit transformer la puissance fournie par le moteur en capacité de traction au niveau des roues. Sur un tracteur moderne, le chauffeur dispose en moyenne de 24 rapports de vitesse. Chaque rapport est disponible en marche avant comme en marche arrière grâce à un inverseur. Depuis près de vingt ans, les vitesses sont synchronisées. La plupart des tracteurs possèdent des boîtes dites « powershift » sur lesquels il n’est plus nécessaire de débrayer pour changer certains rapports.
La fonction première du tracteur est de tirer un outil ou de le porter. Pour cela, deux solutions s’offrent à l’agriculteur : atteler l’outil sur un piton semblable à celui d’une remorque routière ou l’atteler sur les bras de relevage montés sur vérin placés de part et d’autre du piton. La première solution est utilisée pour tracter les outils traînés équipés de roues, la seconde convient pour tous les outils qui nécessitent d’être soulevés par le tracteur.
Le tracteur est aussi capable d’animer les outils par entraînement mécanique ou hydraulique. L’entraînement mécanique est réalisé par l’arbre de prise de force placé entre les bras de relevage, au-dessus du piton d’attelage. Placée en sortie directe de la transmission, la prise de force alimente les outils avec un régime de rotation de 540 ou 1.000 tr/min. Pour cela, le régime du moteur doit être d’au moins 2.000 tr/min. C’est la solution utilisée pour entraîner une herse rotative et les disques de coupe d’une faucheuse. L’entraînement hydraulique est assuré au moyen de prises d’huile située au-dessus des bras de relevage et alimentées par une pompe hydraulique du relevage. Les pompes les plus puissantes peuvent délivrer plus de 120 l/min. Les distributeurs hydrauliques sont utilisés pour retourner une charrue ou entraîner la turbine d’un semoir.
par Corinne Le Gall
(Mis à jour le 13 janvier 2010)
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Voir également Matériel agricole et nouvelles technologies.
Visionnez un matériel présenté au Sima en 2009 et un essai de tracteur réalisé en 2009.
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